Par Arthur DONNADIEU

Selon une étude de la FIFA portant sur la période du mercato d’été, du 1er juin au 1er septembre 2023, les dépenses des clubs professionnels de football sur le marché des transferts ont atteint un total de 7,36 Md$ (record) après un rebond important en 2022 (5 Md$) précédé de deux années de forte baisse. Cela représente une augmentation de 47% par rapport au mercato 2022.

Cette étude montre également que la part des transferts payants entre clubs est largement minoritaire : elle représente seulement 19,3% des transactions (contre 16,8% à la même période l’an passé), même si les 1 985 transferts payants enregistrés de juin à septembre 2023 constituent le total le plus élevé des 5 derniers mercatos d’été. Les transferts sans indemnités (fin de contrat) représentent eux 56,6% des mutations. Enfin, 12,7% des mutations sont des prêts et 11,5% des retours de prêts.

Si l’on s’intéresse à l’âge des joueurs impliqués dans les transferts payants, on réalise que près de 92% de ces transactions concernent des joueurs qui ont entre 18 et 29 ans. Contrairement à l’an passé où la balance penchait nettement vers les joueurs entre 18 et 23 ans, les montants engagés sont plutôt équilibrés durant ce mercato d’été entre la tranche d’âge 18-23 ans (3,5 Md$) et celle de 24 à 29 ans (3,2 Md$).

Sur les 7,4 Md$ dépensés lors de ce mercato, 6 Md$ l’ont été par des clubs membres de l’UEFA, soit 82% des dépenses (vs 95% l’an passé, cet écart s’explique notamment par l’activité importante de la Saudi Pro League sur ce marché des transferts). De la même manière, côté recettes, 6,6 Md$ des revenus de transferts ont été captés par des clubs membres de l’UEFA (90%). La deuxième confédération (AFC, Confédération Asiatique de Football) dont les clubs sont les plus dépensiers arrive néanmoins loin derrière avec 1 Md$ déboursés.

Selon la FIFA, le top 6 mondial des championnats, en termes de dépenses lors du mercato d’été 2023, est composé de l’Angleterre (1,98 Md$), de l’Arabie Saoudite (875 M$), de la France (860 M$), de l’Allemagne (762 M$), de l’Italie (711 M$) et de l’Espagne (406 M$).

Pour ce qui est des recettes, la France arrive aussi en 3e position (888 M$ perçus, soit près de 270 M€ de plus que l’an passé), derrière l’Allemagne et l’Angleterre.

Concernant le football féminin, le nombre de joueuses mutées lors des mercatos d’été continue d’augmenter de manière constante depuis 2018. Entre le 1er juin et le 1er septembre 2023, 829 joueuses ont été transférées (contre 696 lors du mercato d’été 2022 et 598 en 2021). Seulement 66 d’entre elles ont fait l’objet d’un transfert payant, soit près de 8% du total.

Enfin, les dépenses de transferts ont fortement augmenté lors du mercato d’été 2023 par rapport à celui de 2022 (3 M$ vs 1,2 M$ en 2022).

Les clubs français enregistrent une nouvelle fois une balance des transferts positive (+28 M$), cette balance positive est néanmoins plus faible que lors des mercatos précédents, en effet les clubs français ont plus dépensé cet été mais ont aussi enregistré des recettes plus importantes. Ces éléments montrent probablement la volonté des clubs français de continuer à renforcer leur effectif d’autant plus que cette saison 2023/2024 marque l’apparition d’un nouveau format en L1 avec 18 clubs, le 16e disputera un barrage aller-retour face à un club de L2 et les 17e et 18e seront directement relégués en L2. Par ailleurs, sur le plan européen, la saison s’annonce particulièrement importante. Si la France est assurée (après avoir terminé la saison 2022/2023 au 5e rang du coefficient UEFA) de qualifier directement 3 clubs pour la prochaine édition de la Ligue des Champions en 2024/2025, elle est pour le moment 6e derrière les Pays-Bas pour les Coupes d’Europe prévus en 2025/2026. Pour récupérer cette 5e place, les clubs français devront enchainer les bons résultats en Coupe d’Europe.

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