Par Arthur DONNADIEU
Le rapport général annuel de la DNCG a récemment été publié. Il expose en détail les données financières de l’ensemble des clubs de Ligue 1 Uber Eats et de la Ligue 2 BKT lors de la saison 2021/2022.
Les 8 éléments du rapport DNCG à retenir en Ligue 1 :
Compte de résultat cumulé en L1 Uber Eats 2021/2022
-Les produits d’exploitation des clubs de L1 dépassent pour la première fois les 2 Md€ (2,026 Md€) malgré une baisse des revenus de droits TV. Cela s’explique notamment par la progression des recettes matches avec la réouverture des stades à jauge pleine (hormis au mois de janvier 2022, jauges à 5 000 spectateurs) et surtout par la très forte augmentation des revenus de sponsoring/publicité (+45% vs 20/21). En comparaison, 10 ans auparavant, en 2011/2012, les produits d’exploitation atteignaient seulement 1,14 Md€.
-Les charges d’exploitation ont aussi augmenté (+13%), menées notamment par une hausse de la rémunération du personnel due en partie aux nouveaux contrats négociés à partir de la saison 2020/2021 qui prenaient en compte l’augmentation des droits TV avant la faillite de Mediapro. En 2011/2012, les charges d’exploitation de l’ensemble des clubs de L1 étaient seulement de 1,36 Md€.
-Le résultat des opérations de mutations n’est pas revenu à son niveau d’avant COVID (381 M€ contre 840 M€ en 2017/18 et 635 M€ en 2018/19).
-Le résultat net est dans la même lignée que celui de 2020/21, très largement négatif (-581 M€). Le résultat net 2018/19 avant COVID était de -126 M€.
-Le Paris Saint-Germain, l’Olympique de Marseille, l’Olympique Lyonnais, le LOSC, l’AS Monaco, le Stade Rennais et l’OGC Nice concentrent, à eux 7, 73% des produits d’exploitation de la L1 (dont 33% rien que pour le PSG).
-La moyenne des spectateurs dans les stades des clubs de L1 est de 18 464 en 2021/22 (dont 10 699 abonnés, 58% du total).
-La masse salariale des joueurs professionnels en L1 représente 77% de la masse salariale totale des clubs.
-Les ventes de joueurs de L1 à l’étranger ont généré 382,5 M€ (63 transferts), à l’inverse, les achats de joueurs à l’étranger ont coûté 345 M€ (75 transferts). Concernant les ventes de joueurs de L1 vers la L2, elles étaient de 2,1 M€ (2 transferts) et de la L2 vers la L1 de 15,8 M€ (7 transferts).
Les 8 éléments du rapport DNCG à retenir en L2 :
Compte de résultat cumulé en L2 BKT 2021/2022
-Comme en Ligue 1, les produits d’exploitation (236 M€) ont considérablement augmenté par rapport à la saison 2020/2021 (+19%), boostés notamment par le retour du public dans les stades avec la fin des mesures COVID et par la croissance des revenus de sponsoring. En comparaison, les produits d’exploitation de l’ensemble des clubs de L2 étaient, par exemple, de 214 M€ en 2011/2012.
-Dans une moindre mesure, les charges d’exploitation se sont aussi intensifiées en 2021/22 (345 M€, +4%) malgré une diminution de la masse salariale. Elles sont restées relativement stables depuis la saison 2011/12 (321 M€).
-Légère diminution des revenus d’opérations de mutations à 82 M€ en 21/22 (-7%).
-Bien que négatif en 2021/22, le résultat net cumulé des clubs de L2 a progressé de 50% par rapport à la saison 20/21 à -19,5 M€. Les revenus de transferts de joueurs n’ont pas suffi à combler l’écart entre les charges et les produits d’exploitation.
-En comparaison avec la L1, les 7 clubs qui ont enregistré les produits d’exploitation les plus importants (Toulouse FC, Dijon FCO, EA Guingamp, SM Caen, Paris FC, AJ Auxerre et AS Nancy Lorraine) ne représentent « que » 51% des produits d’exploitation de l’ensemble des clubs de L2.
-La moyenne des spectateurs dans les stades des clubs de L2 est de 4 190 en 2021/22 (dont 2 223 abonnés, 53% du total).
-La masse salariale des joueurs professionnels en L2 représente 58% de la masse salariale totale des clubs.
-Les ventes de joueurs de L2 à l’étranger ont généré 31,7 M€ (23 transferts), à l’inverse, les achats de joueurs à l’étranger ont coûté 9,7 M€ (21 transferts).
