La ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castéra s’est exprimée le 21 février dernier au sujet du plan de sobriété énergétique du monde du sport, quatre mois après sa mise en application.
La ministre a rappelé que le sport représentait « 1,86 % des émissions globales de la France » et « moins de 1 % de la consommation d’énergie globale ».
Plusieurs indicateurs permettent de savoir si l’application de ce plan a déjà porté ses fruits ou non. Ainsi, les clubs de football utilisant de la luminothérapie pour leur pelouse (principalement en Ligue 1) ont réduit leur consommation de 42 %. Cette baisse est beaucoup plus élevée, près du double, pour le chauffage des terrains : 80 %.
Toujours concernant le football professionnel, ainsi que le rugby, la mesure concernant la réduction de l’éclairage des avant et des après-matches a été respectée dans 99 % des rencontres.
Par ailleurs, depuis le 26 janvier et jusqu’à la fin de saison 2022-2023, la Ligue de Football Professionnel et les clubs de Ligue 1 Uber Eats et de Ligue 2 BKT se sont engagés à promouvoir les mobilités durables par une campagne de communication nationale.
Le concept est d’inviter les spectateurs à privilégier les mobilités durables – transports en commun, covoiturage, mobilité active – au travers d’accroches et de jeux de mots alliant football et solutions de mobilité.
Chaque accroche sera ensuite suivie de deux messages communs : le slogan de la campagne « On partage plus que du foot » et un message explicatif « Pour vous rendre au stade, privilégiez les transports en commun, le covoiturage et les mobilités durables. ».
Ces accroches sont déclinées en fonction des modes de transports visés, mais également en fonction des codes de l’histoire de chaque club. Chaque club a ainsi la possibilité de s’adresser directement à ses supporters et mettre en avant les solutions de transport mises en place pour se rendre dans leur stade, pour un enjeu où chaque geste compte, notamment en matière de transport.
Cette campagne s’inscrit dans cette démarche, en s’attaquant à un facteur important d’émission de gaz à effets de serre que représente le déplacement des spectateurs. Selon une étude menée par la LFP sur la saison 2018-2019, 87% des émissions carbones des déplacements sur un match de football sont liés au déplacement des spectateurs.
Elle sera accompagnée d’autres mesures incitant les clubs à réduire leur empreinte carbone, puisque de nouveaux critères RSE seront intégrés à la Licence Club pour la saison 2023-2024, dont notamment :
– Réalisation d’un bilan énergétique ;
– Réduction de la consommation électrique de 10% par rapport à la saison précédente ;
– Incitation à privilégier les transports durables pour le déplacement des joueurs lorsque les trajets sont réalisables en moins de 5 heures, selon les contraintes sécuritaires et la pénibilité des trajets ;
– Signature de la Charte des 15 engagements écoresponsables du ministère des Sports ;
– Équipement du stade en éclairage LED ;
– Présence d’un parking à vélo sécurisé ;
Ces critères viennent s’ajouter à ceux déjà présents dans la Licence Club cette saison : réalisation d’un bilan carbone et définition d’une stratégie bas carbone, utilisation de gobelets réutilisables et neutres, suppression des bouteilles en plastique, réduction et valorisation des déchets, récupération de l’eau de pluie.
Le chemin va être encore long pour atteindre les objectifs mais les résultats sont déjà très encourageants.